Jean Droit : L'Artiste
Dès sa prime jeunesse, il se manifeste comme un artiste né, aquarelliste avant tout.
Vers 1911, il tient sa première exposition d'aquarelles à la Galerie du Roy, à Bruxelles.
Ses affiches, puis ses illustrations sur tous sujets, portraits et autres, publiées par de nombreuses revues et dans des livres de luxe, sont universellement connues et appréciées.
Peu avant 1914, à la demande de l'armée belge et sous les directives du Général-Baron Wahis, il dessine les planches relatives aux tenues de l'Armée belge.
Après la guerre, il reprend ses activités artistiques. Le 20 avril 1918, il est écrit dans "L'illustration" que les dessins que Jean Droit a faits depuis le début de la guerre constituent une sorte de journal illustré du parcours d'un soldat durant la "Grande Guerre". Ses dessins sont un témoignage de la misère et des malheurs que la guerre porte en elle.
Dès son retour en France, il est dessinateur à la Manufacture de Sèvres.
Sa réputation grandit dans les milieux artistiques et il connaît à Paris une éclatante faveur. Jean Droit devient "Sociétaire de la Société des Beaux-Arts” et membre du “Comité du salon des Humoristes". Il multiplie ses expositions en rance et en Belgique. Plusieurs de ses oeuvres figurent au Musée Royal de l'Armée à Bruxelles.
Il est également le créateur de décorations murales et de dessins pour l'éditeur Piazza.
Ses œuvres, souvent marquées de ce raffinement de la Belle Epoque, d'une subtile nuance de romantisme et de cette précision, parfois teintée d'un peu d'érotisme mais toujours si émouvante, révèlent avec son grand art, toute sa personnalité.
L'Art de Jean Droit est imprégné de romantisme, d'impressionnisme et, en marche vers le modernisme, de fauvisme, bien qu'il n'ait guère réellement pratiqué ce dernier courant.
Durant la seconde guerre mondiale, il devient l’ami du grand écrivain français et médecin militaire, Georges Duhamel dont il réalisa le conseil : "Faire de sa vie une œuvre plutôt qu'une carrière".